Pourquoi nous n’utilisons pas de procédé désinfectant à l’ozone. 

Désinfectant utilisé avec succès depuis des décennies pour le traitement de l’eau, l’ozone a récemment été plébiscitée par certains, notamment durant la pandémie de CoVid, comme médium de désinfection sans contact pour désinfecter l’air et les surfaces. Or si son utilisation dans l’eau s’avère efficace et inoffensive, sa diffusion en milieu aérien pose de réels problèmes de santé en plus de ne pas être attestée efficace sur les virus enveloppés tels le SARS-CoV

 

Un gaz dangereux

L’ozone est un gaz dangereux. A de faibles concentrations déjà (> 0.2 mg/m3 =~ 0.1 ppm), il se révèle nocif pour la santé.  Selon le degré d’exposition, il provoque de sérieuse irritations cutanées, occulaires, atteintes respiratoires ou atteintes neurologiques pouvant entraîner la mort (cf tableau ci-contre).

Les concentrations utilisées pour les DSVA à l’ozone (de l’ordre de 1 ppm jusqu’à plusieurs dizaines de ppm) peuvent générer un risque important pour les professionnels mettant en œuvre ces procédés, mais également pour les personnes fréquentant les lieux traités.

Ainsi des organismes de prévention des risques professionnels alertent sur les dangers de la désinfection aérienne à l’ozone. Les niveaux d’exposition relevés lors d’une DSVA à l’ozone d’un lieu clos (p.ex. d’un véhicule) dépassent dangereusement les valeurs limites d’exposition à court terme (0,1 ppm selon la SUVA) entraînant de ce fait un risque mortel pour ses usagers.

 

 

Une efficacité non avérée

Si à ce jour, l’efficacité de l’ozone est reconnue dans certaines études sur diverses bactéries, levures, moisissures et certains types de virus,  aucune étude n’a porté sur l’efficacité de l’ozone à inactiver les virus dit « enveloppée » tel le SARS-CoV-2. Son efficacité dans le domaine reste donc encore à prouver et les procédés de désinfection à l’ozone ne peuvent, à ce titre, revendiquer la norme NF T72-281.